Je n’ai pas lancé mon studio avec un logo. Je l’ai lancé avec une grosse claque. Une claque graphique, narrative et volontaire. Une campagne BDSM.
Pourquoi ? Ça n’était pas pour le frisson de la prise de risque. La prise de risque était là, dès le moment où j’ai fait le choix de me lancer. Je l’ai fait d’abord parce que ça me ressemble, parce que ça m’amuse, et aussi parce que dans un marché saturé, il faut oser. Oser parler fort pour être entendu, ou ne rien dire du tout.
Quand j’ai décidé de créer EVY CC DESIGN, je savais que je ne voulais pas d’un lancement lisse, tiède, neutre.
Pas de beige, pas de “Bienvenue sur mon portfolio”, pas de “passionnée par le design depuis l’enfance”.
Je ne voulais pas être là pour faire joli. Je voulais du sens. Prendre ma place en restant celle que je suis.
C’est en terminant mon site que j’ai eu l’idée du BDSM. Pas pour provoquer gratuitement (même si je ne nie pas que ce choix était là pour faire réagir). Je voulais affirmer ma posture créative, décalée, mais totalement stratégique : celle du branding engagé, narratif, percutant. Ce qui est fort et cohérent pour moi. Parce que, oui : l’art, la publicité, le design sont clairement des outils d’influence.
Du jeu de rôle. Une grande mise en scène consentie entre la marque et son audience.
Ce choix m’a valu des sourires, des haussements de sourcils, des jugements et des retours enthousiastes. Tant mieux. C’est bien là ce que je propose, pas un joli logo mais une véritable expérience de marque pour laisser comme un parfum capiteux, un sillage, une signature sur son passage.
Au-delà de l’esthétique, cette campagne porte un message : votre identité visuelle doit dire quelque chose de vous. Sinon, elle ne dira rien à personne.
Plaire à tout le monde, c’est plaire à n’importe qui.
Ma cible, mon audience, les personnes avec qui j’ai envie de travailler, ce sont celles qui ont été interpellées en tombant sur cette communication, celles qui ont ri, celles qui se sont dit… oh mais si j’osais, j’en ferais autant !